Le témoignage :

 

 

Notre communiqué :

En tant qu'association Handi-Social, nous exprimons notre solidarité avec les habitant·es de la résidence HLM Le Tintoret, dans le quartier Bellefontaine-Le Mirail à Toulouse, qui luttent pour la maintenance de leurs ascenseurs, essentiels à leur mobilité et autonomie. Nous dénonçons fermement le traitement inacceptable réservé aux personnes handicapées et personnes agées, enfermées chez elles pendant des pannes souvent prolongées. Il est impératif que le bailleur, la S.A HLM Les Chalets, assure des interventions et des réparations dans le délai d’un maximum de quatre heures telles que prévues au contrat ou une heure en cas de blocage des personnes dans l’ascenseur, et que, s’il y a un problème de pièces, le bailleur assure un logement provisoire dans un lieu provisoire pour les personnes qui perdent leur autonomie et qui se retrouvent dans l'isolement à cause des dysfonctionnements répétés des ascenseurs. Nous insistons également pour qu’une maintenance de qualité soit assurée, de façon à permettre le fonctionnement optimal de ces ascenseurs et éviter la multiplication des pannes. De même, le bailleur doit exiger d’OTIS d’avoir des pièces en stock pour assurer des dépannages et des maintenances suffisamment rapides pour ne pas entraver le droit d’entrer et de sortir de son logement, c’est le droit de la jouissance paisible de son logement qui est consacré par la jurisprudence.

Nous condamnons les excuses avancées par Les Chalets qui font porter la responsabilité des dysfonctionnements aux jeunes du quartier qui seraient responsables des détériorations des ascenseurs. Si ces faits étaient prouvés, cela resterait malgré tout de la responsabilité du bailleur et nous savons aussi que c’est souvent une excuse avancée par les bailleurs pour ne pas assurer maintenance et réparations optimales. De même, nous regrettons que Les Chalets laissent OTIS ne pas se donner les moyens d’assurer le dépannage dans nos quartiers populaires comme c'est le cas dans les zones aisées, compromettant ainsi la sécurité et le bien-être des résident·es.

Nous dénonçons également l'hypocrisie de l'ANRU, censée rénover nos quartiers mais qui, dans les faits, les laisse se dégrader par manque d'entretien. Nos quartiers sont abandonnés, stigmatisés comme des foyers de délinquance et de communautarisme, puis expulsés dès qu'ils deviennent lucratifs pour les promoteurs. Il est temps de mettre fin à cette injustice sociale et de revendiquer notre droit à des conditions de vie dignes et équitables pour tou·tes.