Camarades,
 
Au nom de la Commission LGBT+ de l’association HANDI-SOCIAL, association d’entraide et de défense des personnes handies, nous tenons tout d’abord à remercier toutes les personnes qui ont organisé cette manifestation. Grâce à vous, nous pourrons nous réunir afin de rappeler qu’avant d’être un moment festif, la Pride est avant tout une manifestation politique ayant pour but d’exiger l’égalité des droits pour les personnes LGBT+ et Queers et la fin des discriminations dont elles sont victimes.
 
Le 7 juin nous serons présents pour nous rappeler la révolte de Stonewall à New York en 1969 et la violente répression policière qui s’en est suivi. C’est un moment essentiel de lutte pour les revendications de la communauté Queer. 
 
Nous voulons rappeler que la lutte pour les droits des personnes LGBT+ est indissociable de celle contre le validisme. La transphobie et le validisme sont deux idéologies haineuses qui reposent sur une vision normée des corps et l'exclusion de ceux qui ne correspondent pas à l'idée d'un corps valide et sain. Ces discriminations se renforcent mutuellement et s'attaquent à notre dignité et à notre existence même.
 
Le 28 mai dernier, le Sénat a voté une loi anti-trans initiée par les Républicains, marquant ainsi le début d'un processus législatif préoccupant. Le silence complice du gouvernement, qui a refusé de se positionner malgré ses promesses, est une trahison de plus. Toute atteinte aux droits des personnes trans mineures ouvre la voie à des restrictions plus larges contre l'ensemble de la communauté LGBTQIA+.
 
Simultanément, l'État a réduit de 230 millions d'euros le budget alloué au handicap et aux solidarités. Cette décision suscite des inquiétudes majeures quant à l'avenir des politiques publiques de solidarité. Le gouvernement prévoit de trouver 12 milliards d'euros d'économies d'ici 2025, notamment en réduisant la prise en charge des maladies chroniques, ce qui affectera particulièrement les personnes trans et les patientEs les plus vulnérables. De surcroit la lo isur la fin de vie arrive à point nommé et nous sommes très inquiet d'une dérive similaire à celle du Canada où le manque de compensation d uhandicap, l'institutionalisation et la pauvreté pousse à demander le suicide assisté.
 
Les personnes LGBT+ dans les ghettos institutionnels vivent une marginalisation intolérable, où leurs identités et orientations sexuelles sont niées.
 
Dans ce contexte de crise et de conflits internationaux, où les frontières meurtrières se renforcent, nous réaffirmons notre soutien indéfectible aux personnes migrantes du monde entier.
 
Notre Marche des Fiertés est anti-impérialiste. Nous condamnons fermement les choix meurtriers de l'État français. Nous soutenons la lutte anticoloniale kanak et exigeons que la France cesse toute relation avec l'État génocidaire israélien.
 
Notre Marche des Fiertés est également anti-raciste. La banalisation des idées et politiques d'extrême droite imprègne toutes les strates de notre société. Nous n'oublions ni les discriminations quotidiennes subies par nos adelphes musulmanEs, Rroms, noirEs, nord-africainEs, etc, ni les stéréotypes hérités de la colonisation. Nous dénonçons la montée de la violence raciste contre nos adelphes d'origines asiatiques et juives. Face à la répression des personnes musulmanes, migrantes, racisées et queers, nous appelons à une riposte anti-fasciste.
 
Contre l'instrumentalisation des luttes féministes et LGBTQIA+ à des fins racistes, nous revendiquons un militantisme LGBTQIA+, queer, féministe, anti-raciste, anti-impérialiste, anti-validiste et anti-capitaliste. Nous sommes à la marge d'un système qui opprime les personnes handis, séropos, travailleurs et travailleuses du sexe, grosses, LGBTQIA+, racisées et migrantes.
 
Organisons-nous, soyons fières, soyons révolutionnaires !