Vendredi 14 septembre 2018, William Renault, conseiller municipal de Lavaur, en situation de handicap et se déplaçant avec un gros fauteuil roulant électrique, avait décidé d’aller demander des explications au député Jean Terlier (LREM – Tarn) suite à son vote favorable de l’article 18 de la loi Elan.
William avait écrit à son collègue dès avril 18 pour l’interroger sur sur la politique du handicap mené par le gouvernement et le projet de loi ELAN et son article 18 visant à diviser par 10 la production de logements neufs accessibles aux personnes âgées et handicapées. Après des relances et plusieurs mois d’attente, le député faisait une réponse indigente. Et pas un mot sur la loi ELAN qu’il avait voté !
William Renault avait alors décider d’aller lui demander des explications et il était accompagné d’un autre militant Jean Vinet, aussi en situation de handicap et se déplaçant avec un fauteuil manuel.
Suite à un désistement de dernière minute d’un autre militant qui n’a pu finalement avoir de transport, Odile MAURIN, présidente d’HANDI-SOCIAL les rejoignait à Castres pour aller interpeller ce député.
La permanence du député paraissait vide, et en poussant la porte pour voir s’il y avait quelqu’un, celle-ci a été ouverte par une femme. William et Jean sont rentrés et Odile Maurin les a suivis. Jean et William ont demandé à parler au député. Celui-ci est venu mais très vite voyant que Odile filmait, il s’est emporté, et son assistante a tenté d’arracher téléphone et ordinateur de force à cette dernière. Alors que les militants ont simplement demandé à ce député de justifier son vote de l’article 18 de la loi ELAN.
Ce dernier a refusé arguant de l’enregistrement en cours. Les militants se sont étonnés qu’un représentant élu ne soit pas capable de défendre sa position devant une caméra. Sous-entendant qu’il n’avait pas d’arguments. Les militants malgré tout ont tenté d’obtenir une rencontre publique en différé, mais le député a refusé.
Face à l’indigence de la réponse écrite qu’il avait finalement finie par formuler à William Renault, les militants ont décidé de murer symboliquement sa permanence pour figurer ce qu’il faisait vivre aux personnes en situation de handicap.
Le député appelait la police qui dépêchait sur place d'abord la municipale puis la police nationale qui après avoir tenté d'intimider les militants se trouvait finalement dans l'obligation de laisser faire malgré la colère de l'élu.
Avertissement à ceux qui continueront à soutenir cette loi dictée par les lobbies !
Actu.fr : Quand un collectif d’handicapés en colère emmure la permanence d’un député, dans le Tarn
le député @JeanTerlier devrait relire la loi qu'il a voté et qui parle de 10% de logement accessible (et non adapté) et revoir par la même occasion ses cours de français pour comprendre la différence entre accessible et adapté. Et un député devrait être capable de justifier son vote et d'accepter un débat public contradictoire. Mais nos courageux parlementaires #EnMarcheArrière savent surtout fuir.... Encore une fois quand on a vraiment des arguments on est capable d'en débattre contradictoirement et en public. Valable pour Mickael Nogal qui en tant que porte parole de la loi ELAN a encore moins d'excuse
Les vidéos en direct sur facebook de l'action faite sans que les médias soient avertis à temps :
Au vu de la mauvaise qualité des vidéos du à une faible connexion internet, Odile Maurin, présidente d'Handi-Social expliquait l'action dans une nouvelle vidéo :
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